Une assurance que seule peut conférer une maîtrise souveraine, une présence singulière faite de feu intérieur et de mystère : Olivier Charlier, la maturité rayonnante, compte assurément parmi les grands violonistes d’aujourd’hui. S’il conquiert immédiatement le public, c’est le plus naturellement du monde, sans effet, par la grâce d’un violon pur et fruité.

L’apprentissage
Chez les Charlier, le violon est une affaire de famille et, pour Olivier un compagnon de tous les jours. D’une remarquable précocité, il entre au Conservatoire National de Paris à 10 ans  et reçoit, encore adolescent, le soutien de « parrains » aussi illustres que Nadia Boulanger, Yehudi Menuhin et Henryk Szeryng. Suit une impressionnante série de récompenses internationales (Concours de Munich, Montréal, Sibelius, Jacques Thibaud, Indianapolis, Young Concert Artists New York…).

Le concertiste
Le succès ne se fait pas attendre et très vite tous les orchestres parisiens, régionaux et de grandes formations internationales invitent le jeune soliste: Orchestre National de France, Pittsburg Symphony, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, London Philharmonic…
À New York ou Tokyo, à Amsterdam ou à Sydney, on acclame ce rare cocktail d’un jeu racé, enflammé mais jamais ostentatoire, allié à une exigence stylistique jamais prise en défaut qu’il met au service de tous les grands concertos du répertoire.

Olivier Charlier

Il pourrait s’en satisfaire mais, au fil des années, il aura à cœur d’élargir cet horizon musical et d’oser des œuvres rares voire totalement méconnues, de créer des œuvres nouvelles, notamment avec le BBC Philharmonic, partenaire privilégié de ces découvertes.

Le chambriste
Avant d’être virtuose, Olivier Charlier est un musicien fervent. Et un grand chambriste, capable comme personne de chanter et respirer au sein d’un ensemble. Nombreux sont les festivals où il se produit avec des partenaires choisis, au premier rang desquels Brigitte Engerer, dans une complicité sans contrainte et un partage enthousiaste des imaginations musicales et des couleurs instrumentales.

Le pédagogue
C’est avec ses maîtres du Conservatoire (notamment Pierre Doukan et Jean Hubeau avec qui il a réalisé quelques enregistrements de musique française d’anthologie) qu’il a fait cet apprentissage si précieux de la musique de chambre, en même temps que de la maîtrise instrumentale pure. Conscient de cette chance, à son tour, il s’est très vite engagé dans une mission de « passeur » - comme il aime à le dire - auprès des jeunes générations.

Sans doute est-ce à leur contact qu’Olivier Charlier préserve son infatigable générosité d’interprète et sa curiosité de musicien.